« Garantir à nos concitoyens, à nos collectivités et à nos administrations la cybersécurité du quotidien »
L’augmentation de la menace cyber plonge nos citoyens dans l’insécurité numérique. Cette situation sape la confiance vis-à-vis des technologies pourtant porteuses de progrès et d’opportunités. Chaque jour, en France, 500 victimes (particuliers, élus, entreprises) demandent assistance sur la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr. De plus, en 2021, ce sont près d’une entreprise sur deux et d’une collectivité sur trois qui ont déclaré être victimes d’une cyberattaque. Face à cette menace nouvelle, l’État a amplifié sa mobilisation depuis cinq ans.
Dès 2017, Emmanuel Macron a fait de la cybersécurité une priorité de notre politique numérique. En février 2021, le président de la République a lancé une stratégie nationale cyber, dotée d’un milliard d’euros, qui porte déjà ses fruits. Sous la responsabilité de Bruno Le Maire, un budget de 176 millions d’euros a été consacré au renforcement de la sécurité de 950 établissements publics, dont les 150 plus grands hôpitaux et plus de 700 collectivités territoriales. Nous allons poursuivre ce dispositif, pour les hôpitaux, avec une enveloppe supplémentaire de 20 millions d’euros que j’ai annoncée depuis Corbeil-Essonnes, en août dernier, à la suite de la cyberattaque du centre hospitalier sud francilien. Mais face à la cybercriminalité, les moyens sont également humains. L’Anssi, agence à l’excellence reconnue mondialement, verra ses effectifs se renforcer au cours des prochaines années. Nous commencerons dès 2023, avec l’accord de la Première ministre, en recrutant une cinquantaine de nouveaux experts. Nous devons néanmoins aller plus loin : je souhaite garantir à nos concitoyens, à nos collectivités et à nos administrations la cybersécurité du quotidien. Cela passe d’abord par une prise de conscience collective des gestes barrières à adopter en ligne pour parer aux attaques et aux tentatives d’escroquerie. Souvent, ces gestes simples peuvent faire échouer une attaque.
Cela passe ensuite par la mise à disposition d’outils de protection simples pour nos concitoyens. Le premier est le filtre anti-arnaque. Engagement présidentiel, il sera proposé en version bêta à l’été 2023 et généralisé d’ici à l’été 2024. Il s’agira d’un outil simple, facultatif et gratuit, qui avertira en temps réel les internautes et filtrera préventivement les adresses Internet correspondant à des sites malveillants. De plus, dès la fin novembre 2022, les agents publics et les collectivités territoriales pourront utiliser « Mon service sécurisé » pour sécuriser et homologuer facilement et gratuitement les services publics en ligne (sites web, applications mobiles, API). D’ici à fin 2023, le Cyber-Score sera mis en œuvre. Il permettra aux internautes de connaître le niveau de sécurité de leurs données sur les sites et réseaux sociaux qu’ils utilisent, à l’image du Nutri-Score pour les produits alimentaires. Enfin, la formation d’experts en cybersécurité est essentielle. Aujourd’hui, notre pays compte 45 000 experts. Nous souhaitons qu’en 2025 ils soient 75 000. Nous le ferons notamment avec un budget France 2030 de 140 millions d’euros pour la formation cyber. En somme, le gouvernement a de fortes ambitions pour l’écosystème de la cybersécurité, et notre politique produit des résultats.