Costa Rica • Le retour d’un corridor biologique : un succès de restauration
En 1986, la restauration d’un corridor forestier entre le parc national Rincón de la Vieja et celui du volcan Cacao s’est révélée un bon exemple de succès écologique sur le long terme. Au Costa Rica, dans ces années-là, les terres agricoles sont abandonnées en raison de la crise économique mondiale et des vives tensions régionales géopolitiques qui frappent l’Amérique centrale et du Sud.
Une couverture
forestière passée de 26 %
dans les années 1980
à 52 % aujourd’hui
Ces territoires sont alors pour certains restaurés de fait en forêts. Le projet reliant les deux parcs nationaux a commencé par l’introduction dans des îlots de régénération d’une espèce locale, le Gliricidia sepium, un arbre de taille moyenne qui a permis d’éliminer la végétation herbacée des pâturages abandonnés. Cette espèce a enrichi le sol, favorisant l’installation ultérieure d’arbres à plus grande durée de vie. Cette restructuration forestière globale a ensuite permis la régénération naturelle d’autres espèces. Plus de 150 sites de restauration sont ainsi répertoriés dans ce pays, selon la plateforme participative Restor, qui recense environ 120 000 projets à travers le monde. Le Costa Rica a alors assuré la pérennité des forêts secondaires et réduit la pression sur les forêts primaires en augmentant la production de bois d’œuvre. Et la couverture forestière qui y était de 26 % dans les années 1980, est passée à 52 % aujourd’hui.