Haropa Port lance le chantier de la décarbonation de la vallée de la Seine
La vallée de la Seine émet 15 % du CO2 industriel français. La décarbonation de ce territoire logistique long de plus de 300 kilomètres est donc un enjeu majeur pour Haropa Port. Cet établissement public, issu de la fusion en 2021 des ports du Havre, de Rouen et de Paris, affiche clairement ses ambitions : « Devenir le premier pôle d’écologie industrielle de France en créant un écosystème vertueux à l’échelle de l’axe de la Seine. » Première étape : mettre en place des dispositifs pour concentrer le CO2, le liquéfier et le séquestrer dans d’anciens gisements de pétrole, pour un coût de plusieurs centaines de millions d’euros. Pour cela, il travaille avec les principaux émetteurs, tous implantés non loin de l’embouchure de la Seine : Air Liquide, Borealis, Exxon, TotalEnergies et Yara. L’objectif : capturer 1,5 million de tonnes avant 2030, puis 7 à l’horizon 2040, sur les 9 millions produites. Autre sujet : la production d’hydrogène décarboné. Haropa Port soutient plusieurs projets dans ce sens tout au long de la vallée. Il intervient par exemple comme aménageur dans le chantier de la plus grande usine « d’hydrogène vert » de France, un projet d’H2V Industry avec le groupe Air Liquide à Notre-Dame-de-Gravenchon, qui vise un objectif de 30 000 tonnes par an, soit deux fois 100 MW. Enfin, le transport fluvial doit aussi se décarboner. La solution envisagée par Haropa Port consiste à installer des stations multifluides sur ses cinq plateformes d’Île-de-France. Un appel à projet a été lancé, avec un démarrage opérationnel prévu en 2024.