Occitanie • Dans le Gard, Sanofi utilise des déchets pour produire de l’eau chaude et du froid
Grâce à cet investissement, Sanofi réduit ses émissions de CO2 de 35 %.
Lauréat en novembre dernier d’un appel à projets « Efficacité énergétique et décarbonation des procédés » lancé par l’Ademe, le site de Sanofi à Aramon (Gard), qui produit des principes actifs pour la fabrication de médicaments, a totalement révisé sa gestion de l’énergie.
Son projet, baptisé « PRESISA2 », consiste à récupérer la chaleur de l’incinérateur pour chauffer de l’eau. Distribuée par un nouveau réseau, celle-ci est utilisée pour des procédés existants, mais aussi pour alimenter un nouveau sécheur destiné à traiter les boues issues de la station d’épuration. Une partie de la vapeur est aussi utilisée pour alimenter en électricité la production de froid du site. À la clé de cette opération qui s’inscrit dans un contrat de transition écologique – et pour laquelle Sanofi percevra en outre une aide de 3,3 millions d’euros dans le cadre du plan de relance, sur un investissement total de 10 millions –, une économie annuelle de près de 20 000 MWh, soit 11 % de la consommation du site. Et une baisse de 35 % de ses émissions de CO2. L’entreprise, qui vise un objectif de -55 % de ses émissions d’ici à 2030, entend décliner cette innovation sur d’autres de ses sites.