« Le développement de l’enseignement supérieur a transformé notre ville »
L’offre d’enseignement supérieur à La Rochelle, née avec le plan université 2000 de Lionel Jospin, est récente. En vingt ans, nous avons vu s’installer et monter en puissance une université de plein exercice, à côté des écoles de commerce et d’ingénieurs. Partir de rien, du moins d’une offre assez réduite, nous a permis de construire une proposition cohérente, ancrée dans l’économie de notre environnement, dans une logique de filière, avec un bouquet de programmes uniques en France liés à l’économie du littoral et au développement durable. L’université a ainsi développé un programme d’excellence autour des sciences du littoral. L’idée était également de ne pas entrer dans une concurrence stérile avec des villes proches comme Rochefort ou Niort, mais au contraire de développer les complémentarités. Le développement de l’enseignement supérieur a transformé la cité, créé une économie et des emplois, encouragé l’implantation d’entreprises sur le territoire et fait venir une nouvelle population de cadres. En dix ans, la démographie étudiante a crû de plus de 20 %, ce qui est énorme pour une ville de la taille de La Rochelle. Mais une telle dynamique a des conséquences, notamment sur le marché de l’immobilier. La forte attractivité de la ville a fait exploser le prix du mètre carré, ainsi que le parc d’offres de type AirBnB. Il faut impérativement réguler cette inflation. Nous y travaillons. Avec le Crous, par exemple, en incitant les particuliers à mettre des surfaces en location. »