QUESTIONS À… Carole Delga, présidente de Régions de France
Quel rôle peuvent jouer les Régions pour développer la mobilité hydrogène ?
Les Régions développent des écosystèmes complets de production et distribution de l’hydrogène. Au vu de la maturité technologique de l’hydrogène, les Régions étudient également toutes les autres technologies alternatives aux carburants thermiques : batteries, bioGNV, et biodiesel. Elles sont donc attentives aux discussions en cours sur le règlement Afir (infrastructures de carburants alternatifs) et du réseau transeuropéen de transport (RTE-T).
Quatre Régions lancent des trains à hydrogène. Est-ce un mouvement de fond, ou des mesures expérimentales ?
Il s’agit d’un mouvement de fond pour contribuer à la décarbonation de nos trains régionaux, majoritairement à traction thermique : la moitié du réseau ferroviaire national n’est pas électrifié. C’est un enjeu d’au moins 3 Md€ pour le réseau structurant, et 10 Md€ pour les « petites lignes ». Des études sont en cours pour faire évoluer plus de 900 trains « d’anciennes générations » à traction thermiques. Des expérimentations sont également déjà en cours sur des trains « récents ».
Quelles autres applications hydrogène Régions de France veut promouvoir ?
Des expérimentations ont lieu notamment en Normandie, avec la circulation d’un car à hydrogène entre Rouen et Évreux, et en Occitanie, avec la mise en service de 15 autocars alimentés à l’hydrogène, en 2023, sur les lignes Albi – Saint-Sulpice-La-Pointe/Lavaur. Les Régions s’adressent également aux particuliers, collectivités territoriales et acteurs économiques, avec des dispositifs d’aides pour le déploiement de bornes d’avitaillement, l’achat ou rétrofitage de véhicules thermiques et l’achat de vélos électriques à hydrogène.