Véhicule du futur et S2E2 : deux pôles de compétitivité actifs dans la mobilité hydrogène

S2E2 : 4 projets dans la mobilité hydrogène

S2E2, pôle de compétitivité dans la gestion de l’énergie (Grand Ouest) composé de 256 adhérents, couvre quatre domaines d’activités : réseaux électriques intelligents, bâtiments intelligents, systèmes électriques pour la mobilité et matériaux et composants pour l’électronique. Parmi ces champs d’applications, S2E2 œuvre, notamment au travers de quatre projets, pour la mobilité hydrogène. En effet, il soutient le projet HyBer (Centre-Val de Loire) qui ambitionne de créer un écosystème hydrogène dans l’Indre. Cela passe par l’installation d’un électrolyseur de 400 kg/jour, le déploiement d’une centaine de véhicules à pile à combustible, de camions à pile à combustible et la mise en place de stations avec production centralisée. Aussi, il accompagne le projet H2Ouest (Pays de la Loire), qui consiste à couvrir la chaîne de valeur de l’hydrogène vert en créant simultanément production, distribution et usages locaux. D’autre part, S2E2 soutient le projet Hydelec qui tend à réaliser une conversion réversible électricité/hydrogène. Les applications pouvant aller de la mobilité (fabrication, stockage…) à la production d’électricité chez le particulier. Sur la base de cette technologie émerge le projet Hydelec 2, qui vise à produire en grande quantité et à bas coût des cellules hydrogène haute température. 

Pôle Véhicule du futur : avec mosaHYc, un réseau hydrogène entre trois pays

Le projet DinamHySe, porté depuis mars 2019 par le pôle de compétitivité Véhicule du futur (Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est), travaille sur l’innovation et la performance industrielle. « Nous veillons à rendre l’environnement favorable, par des informations scientifiques, techniques, liées au marché… L’animation d’écosystème permet de faire émerger des projets sur notre territoire », déclare Bruno Jamet, directeur de programmes Énergie et Propulsion du pôle de compétitivité Véhicule du futur. Parmi les projets accompagnés, la production d’hydrogène à partir de molécules de biomasse, par Haffner Energy. « Cette technologie doit permettre d’arriver assez rapidement à un prix compris entre 3 et 5 euros/kg, au lieu de 10 euros aujourd’hui pour l’hydrogène renouvelable. » Autre innovation, le projet mosaHYc (Moselle Sarre Hydrogène Conversion), porté par GRTgaz et Creos (gestionnaire de réseaux d’électricité et de gaz naturel au Luxembourg), consistant à utiliser les conduites de gaz naturel pour créer un réseau de transport européen 100 % hydrogène, reliant la Sarre, le Grand Est et la frontière luxembourgeoise. L’objectif est de rendre accessible une infrastructure de transport d’hydrogène de 70 km, en adaptant des infrastructures gazières déjà existantes. La décision finale d’investissement doit intervenir courant 2022. 

Le pôle Véhicule du futur fait le lien entre outils de recherche, technologies émergentes et entreprises proches du marché. « Dans l’Université de Lorraine, 60 ingénieurs travaillant sur l’hydrogène sont fédérés au sein d’une entité transversale, souligne Bruno Jamet. À Belfort, la Fédération de recherche Fuel Cell Lab (Université Bourgogne Franche-Comté) développe des activités de recherche et d’innovation dans le domaine de l’intégration des systèmes hydrogènes dans des applications transports et stationnaires. »