Ile-de-France • Hype veut déployer 10 000 taxis à hydrogène d’ici 2024
De 5 taxis à hydrogène en 2015 à 700 en 2022, puis 10 000 en 2024 : Hype affiche une ascension fulgurante, avec l’ambition de démontrer à grande échelle la viabilité des véhicules à hydrogène pour la mobilité urbaine. Cette plateforme de mobilité intégrée, propriété de HysetCo, opère depuis 2015 à Paris une flotte de taxis à hydrogène, tout en développant un réseau de production et de distribution d’hydrogène vert ouvert. Pour financer ses projets, Hype a levé en décembre 2021 20 M€, une opération menée avec HRS et McPhy, afin de déployer à Paris et en Île-de-France 10 000 taxis à hydrogène d’ici aux J.O. de Paris 2024. Ils seront ravitaillés par 20 stations d’hydrogène vert, chacune d’une capacité d’une tonne par jour.
Complexité des autorisations administratives
Hype entend poursuivre sur sa lancée, avec un volume de 40 000 véhicules en usage taxi fin 2025, dans 15 nouvelles villes en France et à l’international.Tout n’est pas cependant écrit d’avance. Hype doit composer avec des écueils. Par exemple, face à la timidité des constructeurs automobiles européens, concentrés sur le développement de modèles à batteries électriques, Mathieu Gardies, PDG de Hype, s’est appuyé sur le modèle Mirai de Toyota. La violente crise rencontrée par l’industrie automobile, ponctuée par des difficultés d’approvisionnement, pourrait ralentir le mouvement de transition du secteur vers l’aventure hydrogène. Autre frein, la complexité administrative relative aux autorisations nécessaires à la création d’une infrastructure de stations de recharge en hydrogène. « Les délais d’accords peuvent prendre parfois jusqu’à deux ans. C’est variable selon les pays, mais cela retarde énormément le déploiement », indique Lionel Boillot, chef de projet Partenariat pour l’hydrogène propre à la Commission européenne, dans Euractiv (réseau de médias européens), en avril dernier.