Occitanie • Safra surfe sur la vague
Depuis 2018, et son premier bus électrique fonctionnant à l’hydrogène, Safra (250 salariés à Albi), seul constructeur national de bus à hydrogène, s’est fait une place face à ses concurrents internationaux. Ses modèles circulent ainsi dans de nombreuses agglomérations hexagonales. Même si leur nombre est encore relativement modeste, la société est portée par la législation, qui impose depuis 2020 à toute collectivité d’acheter au moins 50 % de véhicules à faible émission. Plus généralement, « il y a un alignement des agglomérations, des Régions, de l’État et de l’Europe en faveur de l’hydrogène », affirme Vincent Lemaire, président de Safra. Les élus doivent composer entre un bus diesel neuf qui coûte environ 250 K€, un modèle gaz naturel ou biogaz 300 K€, un électrique à batterie plus de 450 K€ et un à hydrogène 650 K€. Pour convaincre, Safra met en avant un rejet uniquement d’eau pure et de chaleur, un temps de recharge de 10 à 15 min, et une autonomie minimale de 350 km identique au thermique. Safra a par ailleurs obtenu un contrat de 4 M€ de la Région Occitanie pour expérimenter la conversion de 15 autocars diesel en cars électriques à pile à combustible, d’ici à 2024.