Allemagne • À Cologne, un réseau de bus qui jongle entre les avantages de l’électrique et de l’hydrogène
Investir dans l’hydrogène pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. C’est le projet porté par Regionalverkehr Köln (RVK), autorité en charge des transports de l’agglomération de Cologne (Allemagne), qui acquiert 108 bus à pile à combustible, avec le soutien du ministère allemand des Transports à hauteur de 33,8 M€, lit-on sur le site dédié H2 Mobile le 2 mai. Plus précisément, il est question de 79 bus standards et de 29 bus articulés, tous à hydrogène, indique le site de RVK. Cette acquisition porte la flotte de RVK à un total de 160 bus à hydrogène, soit la plus grande d’Europe. C’est aussi un moyen d’atteindre l’objectif fixé par le gouvernement allemand de réduire de 65 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 1990. L’ensemble de ces bus à hydrogène mesurent 12 m de long et bénéficient d’une autonomie de 350 km, relate H2 Mobile. Originalité du réseau de transport de Cologne : l’utilisation de bus à hydrogène en secteur périurbain, et de bus à batteries électriques en ville. « Le même exploitant peut très bien gérer des profils de lignes différents, explique le consultant Bertrand Chauvet (Seiya Consulting). Pour les lignes urbaines, qui parcourent moins de 100 km par jour, les bus électriques conviennent tout à fait. En revanche, pour des liaisons périurbaines, nécessitant plus de 150 km par jour et offrant des dénivelés à franchir, l’hydrogène sera bien plus adapté. Pour les démarrages en côte, l’appel de puissance est très important, ce qui épuise très vite les batteries électriques. »