QUESTIONS À… Florence Lambert, présidente-directrice générale de Genvia
Quel est le bénéfice de la technologie Genvia, fruit de quinze ans de R&D ?
Le rendement est très performant, en plus d’être une technologie réversible, elle permet de produire de l’électricité. Nous emmenons l’eau liquide à l’état d’eau vapeur, ce qui a plusieurs vertus. D’une part, les électrolyseurs haute température consomment ainsi moins d’énergie, et d’autre part, ils sont plus efficaces, avec davantage de molécules d’hydrogène produites, sur la base de la même quantité d’électrons. Par ailleurs, notre technologie ne dépend pas de terres rares ou de matériaux critiques.
Quelles seront les applications pour la mobilité ?
Au-delà de 2025, nous devrions alimenter des hubs hydrogène, à l’échelle de bassins d’emplois. Ces hubs produiront de l’hydrogène, pour l’industrie et la mobilité – notamment les bus, cars et camions. En parallèle, des écosystèmes de mobilité sont déjà intéressés, comme certains aéroports, pour la mobilité hydrogène de leurs flottes, certaines fonctions de roulage des avions et avec comme but ultime l’avion hydrogène. Dans la mobilité, l’hydrogène intervient de façon complémentaire à d’autres solutions. Nous n’avons pas une baguette magique qui va tout remplacer.
Comment ce consortium a-t-il vu le jour ?
Genvia est née d’une rencontre entre Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, Olivier Peyret, président de Schlumberger France, et le directeur de CEA Tech. Concrètement, le CEA propose sa technologie, couronnée par 40 brevets. Schlumberger la projette dans un référentiel industriel. La Région Occitanie, Vicat et Vinci interviennent sur les applications.