QUESTIONS À… Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers de France
Quels sont les enseignements majeurs de l’étude sur les Français et leur logement que vous venez de publier avec Elabe ?
Les Français jugent sans surprise que le parcours résidentiel est souvent vécu comme une épreuve et que le coût du logement pèse fortement. Ils ont conscience d’une situation difficile, qui pourrait s’améliorer en simplifiant les procédures administratives et en construisant plus, tout en préservant la protection de l’environnement. Enfin, ils placent notre profession au 4e rang des acteurs ayant une capacité à agir sur la situation du logement : cela nous oblige.
Comment voyez-vous votre métier de promoteur à l’horizon 2050 ?
Les promoteurs immobiliers ont la conviction que l’avenir est d’abord urbain : c’est en ville que nous pourrons bâtir un modèle de société neutre en carbone, garantissant l’accès à des services de qualité à des ménages toujours plus nombreux, mais aussi à une population vieillissante. Les promoteurs anticipent et intègrent les transformations de notre société et les attentes de nos concitoyens en produisant des logements ou bureaux neufs sobres en énergie comme en espace, connectés, recyclables, évolutifs, partagés, végétalisés, accessibles. Un impératif demeurera : proposer des logements abordables.
A quoi ressemblera la ville en 2050 ?
Le défi urbain des prochaines décennies sera de faire accepter la transformation de la ville dense. Les pouvoirs publics doivent accompagner les acteurs de la ville par un travail de pédagogie et de responsabilité sur les représentations et les idées reçues. On ne peut promouvoir un objectif de zéro artificialisation nette des sols sans prévoir des contreparties favorisant une plus grande densité des zones urbanisées. Les promoteurs, dès à présent, inscrivent cette densité harmonieuse dans leurs projets. La ville de 2050 est déjà dans leur ADN !