Normandie : Pressentie pour recevoir deux EPR, la centrale de Penly entrevoit un avenir radieux
La centrale de Penly, près de Dieppe, sur les côtes de Seine-Maritime, a été retenue par EDF pour recevoir deux des six prochains réacteurs EPR2. Deux réacteurs à eau pressurisée y avaient été ouverts en 1990 et 1992. La construction d’un autre EPR sur ce site, après Flamanville, avait été évoquée à la fin des années 2000, mais la catastrophe de Fukushima lui avait porté un coup d’arrêt. Ce n’est que le lendemain de l’annonce présidentielle de la construction de nouvelles tranches nucléaires en France, le 8 novembre 2021, que le président d’EDF a confirmé que Penly serait le premier site sélectionné.
EDF a confirmé que Penly
serait le premier site sélectionné.
Localement, le projet ne suscite guère d’opposition, à l’exception d’une partie de la gauche et d’EELV : c’est un atout, car EDF fait du consensus politique local une condition déterminante du choix du site. Il est vrai qu’en Normandie, le nucléaire assure plus de 22 000 emplois qualifiés, et le double d’emplois indirects, et génère un milliard d’euros de retombées économiques. En 2019, EDF a versé plus de 70 M€ de taxes aux collectivités locales, ce dont témoigne la qualité des équipements publics des communes avoisinantes. Si le projet d’EPR se concrétise, 15 Mds € et 8 à 10 000 emplois bénéficieront à la côte normande. Une manne qu’il va ensuite falloir gérer.