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« Il ne faut pas se laisser enfermer dans des logiques d’outils »

30/01/2022
  • Enjeux et tendances
    • Interview
Stéphanie Hervier, co-fondatrice et directrice générale de Medaviz

 

Où en est la pratique de la télémédecine en France ?

La France a encore du retard. Mais la prise en charge par l’Assurance maladie depuis septembre 2018, et, surtout, la crise de la Covid, ont donné un formidable coup d’accélérateur aux pratiques. Aujourd’hui, la part des consultations réalisées à distance tourne autour de 7% des actes médicaux. C’est moins que les 30% enregistrés durant la crise, mais c’est beaucoup plus qu’avant mars 2020. La téléexpertise, qui permet à un médecin généraliste de solliciter un confrère spécialiste, a plus de mal à décoller, essentiellement sans doute du fait d’un niveau de rémunération jugé trop peu incitatif (10 euros pour le médecin requérant, 20 euros pour le médecin requis).

Si la Sécurité sociale rembourse tous les actes réalisés à distance, n’y a-t-il pas un risque de voir les médecins aller s’installer en masse sur le littoral ? 

La télémédecine n’est pas une fin en soi. Il ne s’agit pas de la substituer à la pratique médicale traditionnelle, mais de mettre à profit les potentiels qu’elle offre en facilitant l’accès à des soins de proximité pour tous et en tous lieux.

La part des consultations réalisées
à distance tourne autour de 7%.

L’enjeu, pour un acteur comme Medaviz, est donc de proposer des solutions – de téléconsultation, de télésoin, de téléexpertise, d’adressage pour les professionnels de santé – qui permettront de créer des passerelles plus fluides entre les différents maillons de la chaîne, praticiens, patients, administration sociale.

C’est pourquoi nous nous définissons avant tout com­me des experts de la coordination et de l’organisation des soins. Car la ques­tion centrale n’est pas celle des outils ; le ministère avait comptabilisé plus de 140 solutions différentes de téléconsultation en 2020 ! C’est plus qu’il n’en faut, d’autant que les deux tiers des téléconsultations remboursées sont aujourd’hui réalisés via des plateformes grand public, de type Skype ou Facetime.

Quelle est la meilleure échelle pour le fonctionnement des écosystèmes de télémédecine ?

Le plan « Ma santé 2022 » a institué les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), c’est-à-dire des groupes de praticiens qui s’engagent et portent un projet de santé pour leur territoire afin d’y faciliter et fluidifier l’accès aux soins. C’est pour nous une porte d’entrée pertinente pour fédérer des acteurs en écosystèmes opérationnels. Aujourd’hui, nous accompagnons 70 CPTS et comptons plus de 9 000 praticiens inscrits à Medaviz. Mais, plus que par échelons formatés, il faut raisonner par cercles concentriques : le patient doit être pris en charge par le médecin le plus proche de son lieu de vie, ou faute de disponibilité par un praticien de sa CPTS « de référence », sinon dans la CPTS voisine, enfin, le cas échéant, par un expert à l’autre bout du pays lorsque cela est pertinent dans le soin apporté. Cela suppose que tout doit être fait pour faciliter et fluidifier les liens entre l’ensemble des acteurs du système. Dans les Hauts-de-France, nous sommes en train d’accompagner un groupe de chirurgiens vasculaires prêts à s’organiser pour répondre aux demandes des médecins généralistes de leur territoire, par écrit, par visio, par téléphone. Encore une fois, Il ne faut pas se laisser enfermer dans des logiques d’outils, la finalité de la télémédecine n’est pas de vendre des technologies, mais de créer, organiser et coordonner le réseau de soins.

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