« Nous réorientons nos investissements vers des activités “vertes” »
AXA a publié fin septembre son rapport sur les risques futurs. De quoi s’agit-il ?
Chaque année, AXA interroge 3 500 experts et 20 000 citoyens dans le monde pour comprendre leur perception des risques qui menacent aujourd’hui, ou pourraient menacer demain, nos économies et nos sociétés. La pandémie de COVID-19 a montré combien cet exercice était aussi périlleux que nécessaire. En tant qu’assureur, notre devoir est d’anticiper ces risques pour les prévenir et, le cas échéant, apporter à nos clients les meilleures solutions pour protéger ce qui compte le plus à leurs yeux.
Quels sont les grands enseignements de cette enquête pour la France ?
On peut identifier deux leçons clés. Au niveau global, le risque lié au changement climatique reprend la première place du classement global devant les risques cyber et pandémiques. En France, les experts ont hissé le risque lié à la cybersécurité en première place. La numérisation accélérée de l’économie sous l’effet de la pandémie a accru la vulnérabilité des entreprises, des institutions et des particuliers confrontés à cette nouvelle menace. Pourtant, seuls 26 % de nos experts estiment que les gouvernements sont prêts à y faire face. C’est pourquoi, chez AXA France, nous proposons à nos clients toute une gamme de services et d’expertises pour les protéger : en évaluant leurs vulnérabilités et en leur conseillant les bonnes pratiques à adopter, en les accompagnant en cas d’attaque pour réparer les systèmes informatiques endommagés et récupérer les données, par exemple.
Comment prenez-vous en compte le risque climatique ?
Parce qu’AXA France porte depuis longtemps assistance aux victimes des catastrophes climatiques de plus en plus fréquentes, nous avons joué un rôle pionnier dans la lutte contre le réchauffement climatique – le grand combat du siècle. En tant qu’assureur, nous proposons à nos clients des offres citoyennes qui intègrent des critères sociaux et environnementaux concrets et ambitieux.
En France, les experts placent
la risque cyber à la première place.
Ces offres citoyennes représentent plus de 7 millions de contrats, soit 83% des contrats que nous avons signés cette année. En tant qu’investisseur, nous sommes désengagés du charbon et réorientons nos investissements vers des activités « vertes ». Rien qu’entre 2018 et 2020, nous avons doublé ces investissements qui représentent aujourd’hui 7 milliards d’euros. Et à ce jour, AXA est le seul assureur à intégrer systématiquement des critères RSE dans ses offres épargne. En tant qu’entreprise enfin, nous avons réduit notre empreinte carbone de près de 60% depuis 2012.
Votre enquête laisse-t-elle apparaître quelques raisons d’être optimiste ?
Oui, heureusement. D’abord, notre société, que l’on considère marquée par la défiance, conserve chez les trois quarts des personnes interrogées une importante confiance en la science. Ensuite, à l’heure d’une réaffirmation des souverainetés nationales, la majorité des personnes interrogées considère que le niveau mondial est le plus pertinent pour lutter efficacement contre les risques émergents. Enfin, la prise de conscience globale des enjeux climatiques est pour moi salutaire, y compris et surtout pour les affaires. Chaque industrie a un rôle déterminant à jouer pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et favoriser la transition énergétique. La croissance de demain sera durable et inclusive ou ne sera pas. Et c’est une excellente nouvelle !