Quand les réseaux micro-locaux relient les uns aux autres… dans la vraie vie
Communiquer virtuellement avec des « amis du bout du monde que l’on n’a jamais vu », c’est bien ; échanger avec de « vrais amis du coin de la rue », c’est mieux. Certaines plateformes l’ont bien compris et mettent en avant la géolocalisation, l’entraide et la solidarité de proximité. Proximapp, Nextdoor ou Smiile par exemple, qui recense 480 000 « voisins bienveillants » répartis dans 27 000 villes et villages et 5 pays. Renouer avec la vie de quartier, prêter des outils, co-acheter une tondeuse, échanger des heures de babysitting contre des cours de maths, demander un petit coup de main pour déménager des cartons, emmener un enfant à l’école quand on est malade… Retrouver la vie de quartier et le réseau social au sens originel du terme, voilà le sens de ces plateformes qui proposent de ne « plus rester seul et découvrir la puissance du collaboratif ».
Retrouver l’autre au-delà de l’écran.
Cette proximité est aussi au cœur du concept GensDeConfiance, une plateforme qui vous garantit que les amis d’amis sont vos amis et que vous pouvez leur faire confiance. Aujourd’hui, on peut y accéder à la condition d’être parrainé, et gare à celui qui ne respecterait pas les règles, il sera aussitôt banni. Si vous êtes admis sur GensDeConfiance, alors tout devient possible, louer une maison de vacances, signer un bail en colocation, prêter sa voiture… et même donner à ses amis ce que l’on ne veut plus garder.
Ce besoin de retrouver l’autre au-delà de l’écran et de pouvoir prolonger une action sur le terrain est aussi à l’origine du réseau micro-local Entourage, une application développée sur le département des Hauts-de-Seine qui vient en aide à la population des sans-abris. « Le réseau de ceux qui n’en ont pas ! », résume l’une des co-fondatrices, Fabiola La Rocca, qui précise que cela va bien au-delà de la distribution alimentaire ou de sacs de couchage et de vêtements. Entourage propose des jobs aux gens de la rue, un « LinkedOut » pour les sans-abris, en référence à LinkedIn.
DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES PLUS OU MOINS CONNECTÉES
Toutes les collectivités n’ont pas encore saisi l’enjeu des réseaux sociaux. Bien sûr, les grandes métropoles ont dans leur immense majorité un compte Facebook (92%) et sont également présentes sur Twitter (38%), YouTube (21%), Instagram (18%) et Linkedln (8%). En revanche, les villes plus modestes ne sont que très rarement représentées sur les réseaux sociaux. En 2010, on ne recensait que 3 918 communes actives. A l’échelle régionale et départementale, 96% des régions disposent d’un compte Facebook régulièrement administré avec des contenus actualisés et 85% sont actives sur Twitter. Plus modestes, seulement deux tiers des départements ont un compte Facebook correctement mis à jour et la moitié (48%) sont sur Twitter. L’enjeu de la présence tient aussi à ce qui est mis en ligne. Et là, les collectivités n’ont pas encore pris la mesure des enjeux, seules 5% d’entre elles ont adopté une communication et des contenus spécifiques aux réseaux sociaux.
Sources : Etude Cap’Com – Chiffres Observatoire socialmedia (mai 2019) et Cabinet A Senatus Consulto – (Nov 2020)