Donald Trump, le compulsif des réseaux sociaux
Les conseillers de Donald Trump se sont souvent arraché les cheveux à la découverte des tweets intempestifs de leur patron ! C’était son moyen de s’adresser directement à ses 88 millions de fidèles sur Twitter, quitte à tordre la réalité pour lui préférer son concept bien à lui de « vérité alternative ». Pour lui, les réseaux sociaux étaient le meilleur moyen de se passer de la presse traditionnelle, qualifiée « d’ennemie du peuple ».
Sur les réseaux, Trump aura écrit beaucoup de bêtises sans que les plateformes ne modèrent ses propos, au nom de la liberté d’expression. S’adressant sans filtre à son électorat le plus inconditionnel, il aura raconté à peu près n’importe quoi sur la pandémie de Covid-19, traité de folle une journaliste de NBC, éructé des insanités sur les mouvements antiracistes, retweeté des montages grossiers, provoqué des nations étrangères et, bien sûr, nié farouchement sa défaite face à Joe Biden. Tout cela sous le regard « neutre » des réseaux sociaux qui auront attendu mai 2020 pour enfin publier des avertissements avant chaque message de Donald Trump et prévenir que certains propos pouvaient être mensongers. Jusqu’à l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, qui va signer la fin de cette neutralité. Ce jour-là, Trump se déchaîne et poste des dizaines de messages incitant ses partisans à bloquer la certification des résultats proclamant la victoire de Joe Biden. On connaît la suite, l’intrusion dans le Capitole, une véritable tentative de coup d’Etat. Aussitôt, les comptes Facebook, Twitter, Instagram ou Snapchat de Donald Trump sont suspendus, il est banni des réseaux et n’a plus de moyen d’expression. En juillet 2021, Donald Trump déposera plainte contre ceux qui lui avaient cloué le bec pour « censure illégale et anticonstitutionnelle ».