« Protéger la sérénité de la conversation est une priorité »
Comment définir Twitter ?
C’est ce qu’il se passe dans le monde et ce dont tout le monde parle, une grande agora publique qui permet de prendre part à la conversation. Ce sont 199 millions d’utilisateurs actifs chaque jour, en croissance de + 20% par rapport à l’année dernière ! On y écoute différentes perspectives, on y débat pour faire entendre sa voix, on se renseigne directement à la source. Les élus créent du lien avec les citoyens, répondent aux interrogations, informent sur le travail en cours… Il y a une attente de transparence et d’authenticité. Twitter décloisonne.
On y parle de quoi ?
De tout ! De politique et d’actualité, mais aussi et de plus en plus, de sport, d’art et de créativité, de science, de finance et de BtoB. On suit ensemble et on commente un événement sportif ou une émission TV, on se retrouve avec des passionnés, les fans de K-pop par exemple ou avec sa communauté, je pense notamment aux AgriTwittos qui partagent leur quotidien dans le domaine de l’agriculture. Les mêmes (ndlr : photos humoristiques détournées) et l’humour collectif fleurissent aussi sur Twitter, cela fait notre richesse.
Comment lutter contre les fake news ?
Protéger la sérénité de la conversation est une priorité, nous avons des politiques claires pour lutter contre la diffusion de fausses informations.
Nous avons des politiques
contre les conduites haineuses
et les comportements inappropriés.
Depuis le début de la pandémie, nous avons par exemple rapidement appliqué des labels aux tweets susceptibles de contenir des informations trompeuses sur la Covid-19. Des dizaines de milliers de tweets ont été retirés et nous avons agi sur plus 11,5 millions de comptes dans le monde. Un hub Covid-19 a été mis en place dans l’onglet « recherche » avec des informations fiables provenant de divers experts. Une grande force de Twitter est son caractère public qui facilite le fact-checking en direct.
Vous mettez parfois un avertissement devant un compte (média affilié à un Etat…)
Notre mission est de servir la conversation publique et une partie importante de ce travail consiste à fournir aux gens du contexte afin qu’ils puissent prendre des décisions éclairées sur ce qu’ils voient et comment ils interagissent sur Twitter. Les labels apposés sur des comptes gouvernementaux ou des médias affiliés à un État sont un outil pour améliorer cette lisibilité.
Comment effectuez-vous la modération ?
C’est une combinaison de vérification humaine et de technologie pour nous aider à appliquer nos règles. Twitter est une plateforme ouverte avec des centaines de millions de tweets partagés quotidiennement, la technologie est donc essentielle pour nous aider à répondre aux abus et au harcèlement à grande échelle, et à améliorer l’expérience de chacun sur la plateforme. Aujourd’hui, grâce à la technologie, plus de 50% des contenus abusifs sont remontés de manière proactive et sont examinés par nos équipes, au lieu de ne dépendre que des signalements effectués sur Twitter.
Il y a des excès, des débats parfois violents….
Nous sommes et resterons une plateforme d’expression à travers le monde, qui offre la possibilité d’informer, de critiquer, de contredire. Les débats sur notre plateforme ne sont que les révélateurs des débats qui agitent notre société. Mais je rappelle qu’il y a des règles claires sur Twitter et, aussi passionnée que soit une discussion, ces règles sont les mêmes pour toutes et tous. Nous avons des politiques contre les conduites haineuses, les comportements inappropriés et si un compte enfreint ces règles, nos équipes prennent des mesures.
Et de belles histoires….
Nous avons toujours observé beaucoup d’entraide sur Twitter. Le collectif #i4Emploi par exemple aide à connecter des employeurs et des personnes en recherche grâce à la puissance du retweet. Cécile Filippi a sauvé de la déchetterie des centaines de lettres d’amour en retrouvant leurs propriétaires après un appel sur Twitter. Tout aussi poétique, Clara Beaudoux a partagé en threads sur Twitter l’enquête #MadeleineProject qui a suscité des explorations pédagogiques. Tout cela résonne particulièrement en nous, une étude a d’ailleurs révélé une intensification de +83% des conversations autour de l’entraide et de la solidarité.
On critique parfois les réseaux sociaux, mais on ne peut pas s’en passer…
Nous ne sommes bien souvent que le reflet d’une société en mouvement permanent, qui se passionne, qui réfléchit, qui échange, et je m’inquiéterais de voir un jour moins de passion s’exprimer sur Twitter.