QUESTIONS À… Marie Demanesse, coordinatrice RNCH et chargée de mission habitat participatif à Nantes Métropole
Combien de villes font partie du réseau national des collectivités pour l’habitat participatif (RNCH) ?
Aujourd’hui, vingt-cinq collectivités sont engagées dans le réseau, dont la plupart sont des grandes métropoles. Elles estiment que l’habitat participatif est un des leviers du vivre en ville. Avec ce mode d’habiter, les citoyens construisent une vie collective vivante. Pour certaines agglomérations, l’aspect non spéculatif est aussi essentiel et explique leur engagement. Elles privilégient alors l’organisation des habitants en coopérative. Certaines vont jusqu’à définir la redevance de chacun en fonction des revenus. Pour Nantes métropole, l’habitat participatif est un outil au service de l’accession abordable. Enfin, les projets participatifs privilégient la qualité et sont orientés sur des choix écologiques avec la rationalisation des espaces, les matériaux choisis… C’est une recherche d’habitat idéal.
Les 700 projets réalisés ou en cours demeurent encore des exceptions ?
Les projets soutenus sont porteurs d’innovations, ils inspirent les promoteurs sur des modèles de « faire avec » une participation croissante des habitants à la conception de leur logement, mais aussi avec les espaces partagés qui trouvent auprès des acteurs privés un écho certain. C’est le cas de promoteurs comme HABX qui mettent en avant la possibilité de modifier les aménagements et revoir les espaces des logements, ou du promoteur Boulle à Strasbourg qui propose aux futurs acheteurs de coconcevoir, avant le dépôt de permis de construire, leur logement. Les collectivités propagent leur expérience et définissent leurs objectifs dans les cahiers des charges. Elles aspirent à une plus forte implication des acteurs de la construction et des financeurs.