QUESTIONS À… Anne Le Guennec, directrice générale des activités Recyclage et valorisation des déchets France de Veolia
Comment l’activité Recyclage et valorisation des déchets (RVD) de Veolia contribue-t-elle au développement de l’économie circulaire en France ?
Nous avons travaillé sur une nouvelle stratégie, pour économiser à nos clients 2,7 millions de tonnes de CO2 par an d’ici 2023, et produire 4 500 MWh d’énergie verte. Cette ambition passe par trois objectifs : accompagner nos clients vers plus de recyclage et de valorisation matière dans une démarche zéro déchet ; produire de l’énergie verte à partir de déchets non recyclables, pour réduire la part des déchets enfouis ; recourir à de nouveaux modes de collecte, par le transport fluvial ou ferroviaire quand c’est possible.
Quelle nouvelle organisation avez-vous mise en place pour atteindre ces objectifs ?
Nous avons restructuré nos activités en huit régions autour de trois métiers : les services aux entreprises, les services aux collectivités et les unités industrielles. Cette organisation met l’accent sur l’accompagnement de tous nos clients, les producteurs de déchets comme ceux qui incorporent la matière ou l’énergie issues du déchet. Nous pourrons ainsi mieux personnaliser nos solutions et faire émerger des filières durables de recyclage.
Comment cette organisation va-t-elle modifier votre relation client ?
Elle est profondément orientée clients. Elle garantit un contact de proximité et met toute l’expertise du Groupe Veolia à leur disposition. Nous réaliserons des enquêtes annuelles de satisfaction pour adapter continuellement nos réponses à leurs besoins et les accompagner vers les solutions de traitement des déchets les plus pertinentes.
Quel est le rôle de l’innovation dans vos activités ?
Il est fondamental pour développer l’économie circulaire. S’engager dans la transformation écologique, c’est innover en intégrant de nouvelles technologies ou en revisitant des processus ou des modèles économiques. Avec le groupe Thalès, par exemple, nous avons lancé en janvier la fabrication de cartes SIM éco-conçues à partir de plastique issu de réfrigérateurs usagés, après trois ans de développement. C’est une première mondiale. Cette innovation économisera chaque année 15 000 tonnes de CO2 et 5 000 tonnes de résines issues du pétrole tout en donnant à Thalès un vrai levier de différentiation.