« Avec la loi AGEC, nous avons mis la France sur la voie de l’économie circulaire »
L’ère du grand gaspillage des ressources naturelles doit prendre fin. C’est la condition de la survie de notre propre espèce sur la Terre. Nous devons transformer l’ensemble de nos manières de produire et de consommer, pour mieux refaire et préserver, et pour protéger dans le même mouvement notre patrimoine naturel, nos emplois et notre avenir.
Nous connaissons les recettes : rationalisation des processus industriels, allongement de la durée de vie des produits, réparation, réemploi, réutilisation, recyclage, valorisation. Elles impliquent de la recherche, de l’innovation, des incitations et de la contrainte lorsque c’est nécessaire. Les bénéfices sont nets. Le recyclage permet à la France d’éviter chaque année le rejet de 23 millions de tonnes de gaz à effet de serre, soit autant que les émissions de la Bolivie, un pays de 11 millions d’habitants. Globalement, les activités de réemploi, de tri, et de recyclage, créent dix fois plus d’emplois que l’élimination des déchets.
France Relance :
500 millions d’euros
pour développer
des alternatives durables.
C’est pour cela que le gouvernement a fixé des objectifs ambitieux dans la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. Ce texte majeur met la France sur la voie pour sortir du plastique jetable et interdire la destruction des invendus, pour lutter contre l’obsolescence programmée et mieux informer les consommateurs sur la réparabilité des produits. Une ambition qui appelle des moyens pour changer d’échelle et pour amplifier le mouvement, et le plan de relance est fortement mobilisé sur ces enjeux.
Avec France Relance, 500 millions d’euros ont été débloqués pour développer massivement l’économie circulaire. Ces crédits visent en particulier le développement des alternatives au tout plastique, l’accroissement de l’incorporation de matières premières secondaires dans toujours plus de produits, et la création de filières innovantes de recyclage des plastiques les plus difficiles à supprimer. 226 millions d’euros sont ainsi déployés pour accompagner des projets qui inventent une nouvelle manière de faire dans ces domaines. Mais développer l’économie circulaire, c’est également une affaire d’infrastructures sur le terrain. Les maires le savent bien, qui sont en première ligne de ce combat : augmenter les performances de recyclage passe impérativement par la remise à niveau des équipements. C’est pourquoi, avec France Relance, nous modernisons les centres de tri – 52 ont déjà été rénovés – pour faciliter le recyclage de tous les plastiques, et nous nous engageons résolument dans la valorisation des biodéchets. Enfin avec la création de nouvelles filières REP, nous étendons les mécanismes pollueur–payeur à un nombre toujours plus important de flux de déchets, des plus lourds, comme ceux de la construction, aux plus diffus, comme les mégots. L’économie circulaire est donc bien plus qu’un simple concept, et tous ensemble, nous avons tout à gagner à la diffuser largement. Elle crée des emplois locaux, pérennes, non-délocalisables, au service d’un autre modèle de société. Elle trace le chemin du progrès au 21e siècle.