Le Grand Paris Express, cap sur le rail du 21e siècle
Liaison de banlieue à banlieue, multimodalité, interconnexions avec le réseau existant, wifi omniprésente : le Grand Paris Express incarne la mobilité ferroviaire du futur.
C’est le métro du futur qui est présenté le 2 octobre dernier, lors de l’inauguration de l’exposition « Les lignes du design » et de la rame des futures lignes 15, 16 et 17 (fabricant : Alstom) à la Fabrique du Métro. « Île-de-France Mobilités a fait des demandes très précises pour les rames des nouvelles lignes du métro francilien : confort pour les voyageurs avec la climatisation, l’éclairage et les sièges, ambiance apaisée, information claire et accessible et sécurité optimale », déclare Valérie Pécresse, présidente de la région IDF et d’IDF Mobilités. Alstom conçoit et fournit près de 1 000 voitures de grand gabarit (183 rames) avec des rames de 6 voitures pour la ligne 16 et de 3 voitures pour les lignes 16 et 17.
Intermodalité et interconnexion
« Le rabattement vers les gares du Grand Paris Express se fera majoritairement à pied, à vélo ou en bus selon les lignes : les usagers de la ligne 15, située dans un milieu urbain très dense, accèderont aux gares principalement à pied, les autres lignes verront des pratiques différentes. Pour certaines gares des lignes 17 et 18, la question d’aménagements de parking pour les voitures individuelles se pose », souligne Georgina Mendes, responsable espaces publics et intermodalité au sein de la direction des gares et de la ville à la Société du Grand Paris.
80% des 68 nouvelles gares seront interconnectées au réseau existant.
L’intermodalité et l’interconnexion sont au cœur de la conception de ce projet pharaonique (200 km, 42 Md€ à l’horizon 2030). Les gares, toutes aménagées comme des pôles d’échanges multimodaux, seront connectées au réseau de bus en cours de définition, avec des stationnements vélo. « 80% des gares seront en interconnexion avec le réseau ferré existant – RER, métro, Transilien. IDF Mobilités nous challenge pour que les correspondances soient les plus courtes possibles. » Il s’agit d’éviter, notamment, les couloirs interminables. Les gares seront par ailleurs conçues comme des espaces de vie, « avec le souci du confort d’été et d’hiver, des espaces piétons accueillants pour attendre, discuter ou lire, des commerces, ou encore ponctuellement l’accueil de marchés, expositions ou manifestations culturelles. Une gare ne doit pas fonctionner qu’aux heures de pointe, et se vider le reste du temps ». D’autant plus que le futur réseau « va modifier en profondeur la mobilité francilienne, avec une logique de liaisons banlieue-banlieue. 95% des Franciliens se trouveront à moins de 2 km d’une gare », assure Georgina Mendes.
Un système d’information voyageur dernier cri
L’innovation s’invite aussi au niveau du système d’information voyageur : indications sur les façades de quai du taux de remplissage et de la répartition des passagers à l’intérieur de la rame à l’approche, pour une dissémination optimale des voyageurs sur quai ; signalétique en 5 langues sur des supports grand format. Les lignes seront équipées de trains automatiques sans conducteur. L’automatisation des trains garantira une exploitation optimisée du métro grâce à un pilotage en temps réel et une conduite moins consommatrice d’énergie. Enfin, une connexion internet haut débit sera accessible sur l’ensemble du réseau. À sa mise en service, le nouveau réseau oscillera entre 2 et 3 millions de passagers par jour. Parmi les gares les plus emblématiques, Saint-Denis Pleyel (richesse des correspondances et franchissement urbain) ou, pour le challenge de requalification des abords, La Courneuve – Six Routes et Pont de Rungis.