« 2,6 Md€ investis en 2021 et 2022 »
La crise a privé les transports publics franciliens de 2,6 milliards d’euros de recettes, soit 25% du total. En septembre, le gouvernement a accepté de verser un milliard d’euros pour les pertes liées au versement mobilité et 1,6 milliard en avances remboursables. « Mon objectif était triple : ne pas baisser l’offre de transport, ne pas augmenter le prix du Pass Navigo et maintenir notre plan d’investissement qui court jusqu’en 2028. Grâce à ce programme, tous les trains, soit plus de 700 rames, seront soit rénovés, soit neufs, d’ici fin 2021 », confie Valérie Pécresse (source : Ville, Rail&Transports, dans le cadre d’une interview de l’Association des journalistes des transports et des mobilités, le 4 décembre 2020).
Pour sécuriser les investissements en 2021 et 2022, dans un contexte dégradé, la région IDF a signé le 4 mars avec l’État un accord de relance et un accord-cadre relatif aux orientations du CPER 2021-2027. « Il y a davantage de transport ferré, car c’est écologique, déclare l’élue. 1,3 Md€ vont être consacrés en 2021, et autant en 2022, à la modernisation et au développement des transports du quotidien, soit une hausse de 69% des financements annuels. Parmi les projets soutenus, sont prévus, entre autres, le prolongement du RER E à l’ouest, l’automatisation des lignes de RER B et D, la prolongation de la ligne du métro 11, le tramway T12. »
Concernant la sécurité dans les transports publics, notamment le soir pour les Franciliennes, Valérie Pécresse affiche son plan d’action (le 7 mars sur BFM). « Nous avons déjà fait beaucoup, et allons accélérer. 1 000 personnes supplémentaires ont été recrutées depuis 2016 dans les transports en commun, explique-t-elle. L’ensemble du réseau et des gares ont été vidéoprotégés. On étend le dispositif à tous les trains. Un autocollant « souriez, vous êtes filmé », ça dissuade les harceleurs et les incivilités. » Autres actions : les agents RATP vont être spécialement formés pour l’accompagnement des femmes victimes de harcèlement, et un numéro, le 3117 (téléphonique et SMS), a été mis en place avec la SNCF. « Il répond à une vraie demande, et nous a aussi permis de constater une explosion du nombre de plaintes », conclut Valérie Pécresse.