QUESTIONS À… Philippe Laurent, maire de Sceaux (92), vice-président de l’AMF et président de Centre-ville en mouvement
Des gares transformées en pôles d’échanges multimodaux (PEM) : une tendance de fond ?
Oui. Un PEM prend en compte les autres modes de transport permettant d’y accéder : bus, voitures, vélo, piétons, micromobilités… Toutes les futures gares du Grand Paris Express seront ainsi des PEM. L’intégration du stationnement des vélos et des voitures au sein des PEM suscite des discussions en Île-de-France. Il manque une autorité mettant tout le monde d’accord. Par exemple, IDF Mobilités organise les lignes de bus, mais n’a pas autorité sur la voirie sur laquelle circulent les bus.
Dans votre commune, Sceaux, la station de RER Robinson devient un PEM. Pour quels changements concrets ?
Quand les travaux seront finis, dans un an et demi, nous tablons sur une augmentation de 50% de la fréquentation. Tout d’abord, parce que la population autour de la gare va augmenter, via un programme d’urbanisation en cours. Ensuite, elle sera plus facilement accessible : une gare de bus va être créée, et les espaces publics seront réaménagés. C’est aussi un projet de revitalisation, avec des commerces, des restaurants et des brasseries.
Quels ont été vos partenaires sur cette opération ?
La Société du Grand Paris, l’EPF IDF, la RATP, IDF Mobilités, la région et le département. Il aura fallu plus de 20 ans !
Quels thèmes font débat dans la conception d’un PEM ?
Les parkings à vélo ne sont pas assez intégrés. Ce n’est qu’une question de volonté. En Allemagne, des parkings souterrains de vélo sont aménagés dans les gares. Il faut offrir des possibilités sécurisées de stationnement aux cyclistes pour encourager l’intermodalité.