Occitanie : Montpellier expérimente la gratuité de son réseau de transport
Assurer la gratuité du réseau de transport en commun pour les habitants de la métropole, à partir de 2023 : c’est le pari de Michaël Delafosse, nouveau maire (PS) de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole. La gratuité est introduite progressivement, en s’appliquant d’abord le week-end, à partir de septembre 2020. Des contrôleurs restent en service, pour les usagers non résidents de la métropole. Les usagers locaux doivent, eux, se munir d’un pass dédié. Le coût de cette première mesure est évalué à 5,6 M€ par an, alors que les recettes commerciales de l’opérateur (TaM) s’élèvent à 39 M€. Le coût de la gratuité totale est estimé à 24 M€ par an. Le Gart alerte pourtant sur les difficultés financières que peut poser la gratuité dans les grandes villes, où « la contribution tarifaire des usagers peut représenter plus d’un tiers du budget de fonctionnement ». « Je me pose la question de la façon dont Montpellier va financer cette mesure », ajoute Alain Jund, élu à l’EuroMétropole de Strasbourg, qui préfère adopter une tarification solidaire et la gratuité pour les moins de 18 ans. Réponse de Michaël Delafosse : « On va faire des choix, notamment en matière de mutualisation de personnel entre la Ville et la Métropole. La gratuité des transports va améliorer la qualité de l’air, réduire les bouchons automobiles et renforcer l’attractivité des commerces du centre-ville. » Cette mesure-phare de sa campagne électorale « s’intègre dans un plan global de mobilités, comprenant le partage de la voirie pour les vélos et la mise en place de bus en site propre ».