Le titre unique de transport et la tarification intégrée, outils de conquête
Une billettique unique intégrée (un seul prix pour tous les modes de transport d’une aire urbaine) est l’arme fatale pour augmenter la fréquentation des transports ferroviaires. Pour l’heure, seule Île-de-France Mobilités a relevé ce défi technique et administratif, avec le Pass Navigo. Ailleurs, la route est encore longue. Exemple en Occitanie. Carole Delga, présidente PS de la région, souhaite un titre unique de transport (TUT), support unique sur lequel les tarifications de différents opérateurs sont appliquées. Elle regrette un « morcellement des mobilités » dans les métropoles de Toulouse et Montpellier. « Un TUT, c’est une marge de progression d’au moins 25% du nombre de passagers. Un habitant de l’Aude doit pouvoir se rendre au CHU de Montpellier avec un seul billet, qui lui permettra de prendre le bus, le TER, puis le tramway », illustre-t-elle.
« Le TUT est une des conditions-clé de la réussite pour faciliter l’utilisation du service ferroviaire, car il supprime les barrières, confirme une source de la SNCF. L’étape ultime étant la tarification intégrée, qui garantit à l’usager un seul paiement pour l’utilisation de plusieurs modes de transport. » Cette solution est plus difficile à mettre en place que le TUT. « L’intégration tarifaire nécessite de définir qui fait quoi. Si un usager prend le bus, le tramway, puis le RER, qui va débiter le compte ? Quelles compensations financières mettre en œuvre ? »
Les stratégies divergent selon les territoires. À Lyon, le Systral va être transformé en établissement public, avec l’objectif d’une tarification et d’un système d’information uniques. Comme l’Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine choisit un TUT, à travers la carte Modalis, progressivement déployée depuis début 2019. Modalis héberge différents titres de transport (TER, cars interurbains, réseaux urbains) sur un seul support.