Party for the Animals… en France, et dans le monde !
En France, le Parti animaliste fait des émules. Sur la scène internationale, il s’est allié à d’autres formations qui défendent les mêmes valeurs en faveur de la protection des animaux.
Lors des Législatives 2017, une affiche de campagne collée sur les panneaux électoraux intriguait à l’entrée des bureaux de vote. Pas une photo de candidat au sourire éclatant et à la promesse facile, mais un petit chat sur fond violet et un slogan : « Les animaux comptent, votre voix aussi ». Deux ans plus tard, à l’occasion des Européennes, la même affiche, mais cette fois c’est un chien qui s’adressait aux électeurs pour leur dire de voter pour cette formation, qu’on a du mal à qualifier de politique, mais qui réunira 2,17 % des voix (490 000 votes), devant François Asselineau (1,17 %), et pas très loin du PCF (2,49 %). Au soir des Européennes, certains en souriaient, ne voyant là que l’expression d’un vote négligeable et sans lendemain. D’autres évoqueront une immense surprise. Mais le Parti animaliste, qui revendique une évolution de société prenant en compte les intérêts des animaux et repensant la relation entre les animaux et les humains, est en fait bien ancré dans le paysage politique, un peu partout en Europe et dans le monde.
Quand le Parti animaliste a été officiellement créé en France par une jeune avocate, Hélène Thouy, en novembre 2016, il s’est inspiré de ce qui se faisait aux Pays-Bas, l’un des pionniers en la matière. Et plutôt dynamique puisqu’en effet, le parti néerlandais Partij voor de Dieren (Parti pour les animaux) a obtenu 2 sièges au Parlement national dès 2006, une première mondiale, et il compte aujourd’hui 80 représentants du peuple aux niveaux européen, national, régional et local. Un joli succès, comme ses homologues portugais du Pessoas-Animais-Natureza (PAN) ou espagnols du Partido Animalista (PACMA). Toutes ces formations politiques se sont d’ailleurs regroupées au sein d’un mouvement international baptisé Party for the Animals qui regroupe des adhérents brésilien, canadien, israélien, danois, grec, suédois ou finlandais qui partagent les mêmes valeurs en faveur des animaux, et le même combat politique.
Car c’est entendu, selon la charte des adhérents du Party for the Animals, qui regroupe toutes ces formations, « il s’agit de protéger les faibles (les animaux, NDLR) contre le droit prétendu du plus fort. De plus, les animaux sont les plus vulnérables (…) Après la libération des esclaves et des femmes et l’octroi de droits aux enfants, la prochaine étape logique consiste à prendre au sérieux les intérêts des animaux ». Et de demander, dans chaque pays, « la fin des étables énormes, la fin de l’élevage industriel, la fin de la chasse… ». Un programme commun mis en ligne sur les sites de chaque parti, enrichi pour certains de problématiques nationales.
En France, le Parti animaliste compte peser lors des futures échéances. La cause est devenue sujet de société et de nombreuses personnalités (Brigitte Bardot, Michel Drucker, Nathalie Baye, Mathieu Ricard…) ont signé une tribune il y a quelques mois qui défendait la création d’un ministère de la Protection animale. Au sein du Parti animaliste français, on est désormais convaincu qu’un candidat issu de ses rangs entrera bientôt dans une assemblée. Pourquoi pas une assemblée régionale.