Grande-Bretagne : En Grande-Bretagne, des méthodes chocs pour se faire entendre
En Angleterre, le combat pour la cause animale s’est très tôt radicalisé et a donné naissance à la fin des années 60 à l’ALF (Animal Liberation Front), le Front de libération animale. A l’époque, ses partisans, convaincus qu’il fallait aller vite et qu’il était inutile de débattre avec ceux qui ne partageaient pas leurs idées, se sont d’abord attaqués aux chasseurs – en allant saboter leurs véhicules ou en venant perturber leurs battues –, puis les actions se sont faites plus violentes. Au milieu des années 70, on a vu, partout en Grande-Bretagne, des incendies volontaires déclenchés par des militants ultras, qui mettaient par exemple le feu à des laboratoires dans lesquels on pratiquait la vivisection. Un peu plus tard, en 1982, est apparue une branche dissidente, l’ARM, qui s’est illustrée en envoyant des colis piégés, notamment à Margareth Thatcher, Premier ministre de l’époque, ou au ministère de la Marine pour protester contre la chasse aux bébés phoques.
Désormais, Le Front de libération animale est une nébuleuse qui revendique 10 000 activistes et qui a largement dépassé les frontières du Royaume-Uni puisque l’on retrouve ses militants dans une quarantaine de pays. Leur combat reste sans nuance et ils légitiment toujours la violence quand il s’agit de servir leur cause, revendiquant d’ailleurs d’être des « résistants ». Ils inspirent de très nombreux courants dans le monde (L214 en France par exemple), échangent leurs informations, leurs messages et vidéos sur le Dark Web ou sur le site Bite Back. Aux Etats-Unis, l’ALF est considéré depuis le printemps 2005 comme une menace « écoterroriste » et, de fait, de nombreux membres de cette organisation ont déjà fait des séjours en prison.