« Mon combat, c’est la lutte contre l’abandon des animaux de compagnie »
La France compte plus de 20 millions de carnivores domestiques et la moitié des foyers français détient un animal de compagnie. Attachés à ces compagnons, les Français sont de plus en plus concernés par les actes de maltraitance. Reconnus comme des êtres sensibles par le code civil (article 515-14), aucune cruauté à leur égard ne peut être tolérée. Or, la première des cruautés, c’est l’abandon. Notre pays se situe parmi les premiers touchés par ce fléau. La lutte contre les abandons des animaux de compagnie est une priorité du gouvernement. Nous entendons lutter contre ces actes à travers un ambitieux plan d’actions, lancé en fin d’année 2020.
Lutter contre l’abandon, c’est en premier lieu identifier en amont les causes, bien souvent involontaires ou inconscientes, qui amènent les propriétaires à se séparer de leurs animaux. L’abandon est trop souvent le reflet d’un achat ou d’une adoption impulsifs et d’un manque de prise de conscience des futurs maîtres quant aux responsabilités qui leur incombent pour les 10 ou 15 années de vie de leur animal, ou qui n’anticipent pas les besoins de l’animal devenu adulte.
La première des cruautés envers un animal, c’est l’abandon.
Un animal a besoin de soins, d’attention et d’une nourriture adaptée. En prendre soin implique un engagement quotidien et une prise de conscience préalable. C’est pour cette raison que nous allons mettre en place un certificat de sensibilisation, mais également encadrer la vente en ligne, en particulier sur les plateformes comme LeBonCoin. Malheureusement, la sensibilisation n’est pas suffisante. L’animal maltraité, abandonné, est recueilli par des refuges et des associations qui sont essentiels pour la mise en œuvre des politiques publiques liées à la lutte contre la maltraitance animale. 20 millions d’euros leur sont dédiés dans le cadre du plan « France Relance », notamment pour les structures de proximité. Les guichets sont déjà ouverts et ces structures peuvent d’ores et déjà déposer leurs dossiers de demandes de financement. L’objectif : améliorer les infrastructures, contribuer aux campagnes de stérilisation, mais également faciliter l’accès aux soins vétérinaires pour les personnes les plus démunies au travers de projets en coordination avec la profession vétérinaire. Lutter efficacement contre l’abandon nécessite enfin un renforcement des sanctions contre les actes de cruauté, en s’assurant de leur application. Les actes de cruauté envers un animal sont aujourd’hui passibles de 2 ans d’emprisonnemen et de 30 000 euros d’amende, les contraventions applicables varient de 450 à 1 500 euros. Dans les faits, peu de procédures judiciaires aboutissent. Ce n’est pas dissuasif. Nous travaillons, avec les parlementaires, pour renforcer ces sanctions pour que tout acte de maltraitance soit passible de 3 ans d’emprisonnement*, et des peines complémentaires d’interdiction de détention d’un animal seront prévues, toutes les peines liées à la maltraitance animale. Les infractions pour défaut de soins seront passibles d’une contravention de 5e classe (amende de 1 500 euros maximum, et 3 000 euros en cas de récidive des mêmes faits) au lieu de 4e classe actuellement, et les défauts d’identification des chats seront sanctionnés.
Mon combat pour lutter contre l’abandon des animaux de compagnie est déterminé. C’est la première fois que la France se dote d’un plan d’action clair et résolu pour cesser de détenir ce triste record du nombre d’abandons d’animaux de compagnie. Nous le mènerons avec détermination.
* Loi adoptée le 29 janvier, voir page 8 de notre cahier