Inciter les entreprises à réparer les écosystèmes côtiers
Restaurer les écosystèmes, c’est la mission de l’entreprise sociale et solidaire Tēnaka créée par une jeune Savoyarde, Anne-Sophie Roux. En 2016-2017, l’étudiante en sciences humaines de Sciences Po sillonne les îles du Pacifique où vivent les populations les plus exposées à la crise climatique. A Tioman, en Malaisie, elle rencontre des villageois inquiets pour leurs récifs et une équipe de biologistes plongeurs. Elle décide alors de créer des synergies entre ces biologistes marins, les populations locales et les entreprises, qu’elle convainc de participer à la guérison océanique à travers leurs ambitions RSE. Une démarche saluée par la Sustainable Ocean Alliance (SOA) dont elle devient l’ambassadrice en France. En 2020, financé par un joaillier, un hectare de récif est restauré à Tioman et c’est un succès biologique ! « On y voit des poissons clown peu craintifs, des poissons papillons… Ces bioindicateurs témoignent de la bonne santé du récif. Sans compter des espèces menacées comme la tortue imbriquée qui trouve refuge dans la nurserie », décrit Anne-Sophie Roux. L’entreprise partenaire mesure son impact grâce à une plateforme qui recense les indicateurs de terrain. Après cette restauration récifale réussie, forte du soutien de la BPI (Banque publique d’investissement) et du label Solar Impulse, Tēnaka s’attelle à la restauration d’autres écosystèmes en danger, comme les mangroves. « La France est le deuxième territoire maritime au monde : il y a donc tant à faire », souligne l’entrepreneuse qui est en discussion avec le ministère des Outre-mer et Ifrecor (Initiative française pour les récifs coralliens) pour des projets intégrant les collectivités en Nouvelle-Calédonie, à la Réunion et à Saint-Barth. En maori, Tēnaka signifie l’action de connecter…