Bretagne : Ouvrir les sentiers du bord de mer
Chemin des douaniers, chemin de ronde, sentier côtier… Cette déambulation littorale bénéficie de diverses appellations et d’une loi, très claire. La loi du 31 décembre 1976 institue une servitude de passage piéton du littoral (SPPL), d’une largeur de trois mètres sur les propriétés privées riveraines du domaine public maritime.Un fabuleux balcon vers la mer pour tous les promeneurs… si ce sentier du littoral reste accessible. Il l’est par exemple à la pointe du Hourdel dans la baie de Somme, mais nettement moins à Sperone (Bonifacio) et Murtoli en Corse, ou encore à Saint-Briac-sur-mer (Ille-et-Vilaine). Dans cette commune bretonne aux neuf plages, le combat de l’association des Amis des chemins de ronde ressemble à un feuilleton judiciaire depuis près de quarante ans ; certains propriétaires de la commune s’opposant à cette servitude. Résultat : le chemin côtier longe littéralement la piscine d’une de ces demeures ! Sur décision de la Cour de cassation l’été dernier, le litige opposant l’Etat à ces particuliers est renvoyé vers la cour d’appel administrative de Nantes. La ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, avait formé ce pourvoi en cassation avec l’objectif de permettre la libre circulation des promeneurs sur ce sentier. L’Etat, en lien avec les collectivités territoriales, poursuit ainsi son action pour rendre accessible de nouveaux itinéraires. A terme, le sentier du littoral devra permettre de cheminer tout au long du littoral français, à proximité du rivage. En 2019, 5 800 kilomètres de sentiers étaient comptabilisés, donc 1 220 kilomètres à court terme ou à l’étude.