Questions à… Florence Vialle, directrice des consultants chez LIGHT Consultants
Comment se porte le marché de l’emploi des cadres dans les territoires ?
Il est très dynamique et cela tient à plusieurs facteurs. Tout d’abord, nous estimons qu’environ deux tiers des directeurs généraux des services (DGS) du bloc communal seront renouvelés dans les 18 mois. Ensuite, la crise sanitaire a sans doute intensifié la montée des exigences chez les candidats, de plus en plus nombreux à envisager une mobilité, y compris géographique. D’autant que la loi de 2019 a ouvert la possibilité de recruter des contractuels sur des emplois de direction générale (DG) dans les communes de plus de 40 000 habitants.
Comment cela se traduit-il ?
Par un phénomène de concurrence très nette. La montée en puissance des intercommunalités a renforcé les compétences requises et donc la qualité des profils recherchés. Les territoires doivent déployer des arguments de poids, faire valoir une véritable marque employeur pour séduire et convaincre des candidats qui ont pour leur part construit des stratégies de mobilité très réfléchies.
Justement, quelles sont les compétences qui peuvent faire la différence ?
Les fonctions de DG restent très axées sur le pilotage de réformes et de stratégies de maîtrise des ressources, afin d’assurer la soutenabilité financière et le développement des politiques publiques. La capacité à réfléchir de manière prospective et systémique, en fonction des réalités d’un territoire, devient également très précieuse. Par ailleurs, les cadres doivent faire preuve de réelles qualités relationnelles, savoir animer des partenariats sur le territoire et emmener des collectifs de travail. Et, bien sûr, afficher un engagement sincère pour le service public.