Île-de-France : Aéroports de Paris, à la pointe de la reconnaissance faciale
Dans les aéroports de Roissy-Charles de Gaulle et Orly, une centaine des bornes de contrôle par reconnaissance faciale remplacent déjà la lecture des empreintes digitales pour les arrivées aux frontières. Il s’agit de la deuxième génération du dispositif PARAFE, pour « passage automatisé rapide aux frontières extérieures », mis en place en 2018. Ces sas sont également installés aux aéroports de Marseille-Provence, Lyon-Saint Exupéry et Nice, mais aussi gare du Nord. Surveillés par la police aux frontières, ils permettent de réaliser un contrôle automatique des passeports, avec l’objectif de réduire le temps d’attente. Pour fluidifier encore les flux de passagers, alors que le trafic aérien devrait doubler d’ici 2037, la société Aéroports de Paris (ADP) a lancé début 2020, sur quelques vols, une nouvelle expérimentation qui généralise la reconnaissance faciale à toutes les étapes jusqu’à l’embarquement. Concrètement, les passagers n’ont plus besoin de carte d’embarquement, il leur suffit de présenter leur visage pour enregistrer leurs bagages, puis pour embarquer. La société française Idemia est partenaire d’ADP pour ce projet, et travaille sous le contrôle de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Le gendarme des données personnelles demande notamment que le consentement explicite des passagers soit recueilli, et que les données biométriques utilisées – ici le gabarit du visage – soient détruites immédiatement après le décollage de l’avion. Elles ne pourront donc pas être utilisées à des fins commerciales, ou comparées avec des fichiers du ministère de l’Intérieur.