Questions à… Bruno Faure, président du département du Cantal et président de la commission éducation culture sports de l’ADF
Les départements renforcent leur soutien financier au secteur. Pourquoi ?
La culture est une préoccupation essentielle pour les départements. Bien qu’ils se trouvent confrontés à des charges en augmentation, ils poursuivent leur politique en faveur de la culture. Très présents sur le secteur social, les départements considèrent la culture, comme un des piliers de la solidarité sociale. Et la culture participe au rayonnement du territoire.
Le fait que tous les niveaux de collectivités soient compétents est-il un obstacle à l’efficacité de leur soutien ?
Les départements, placés au centre en coordination entre villes et régions, sont en mesure d’être à l’écoute des attentes des collectivités au plus près du terrain. Comment imaginer que l’Auvergne-Rhône-Alpes puisse proposer une politique homogène dans des territoires aussi différents que le Cantal et la métropole de Lyon ?
Faut-il que les collectivités axent leur soutien sur la création ?
L’aide à la création est essentielle mais il faut adapter nos soutiens en fonction des territoires. Dans le secteur rural, c’est avant tout la diffusion qui doit être soutenue. Dans le Cantal, pour le festival de théâtre de rue d’Aurillac, c’est le cas avec « Les préalables », les spectacles étant proposés en amont dans le monde rural.
L’éducation artistique et culturelle, au cœur de vos interventions, est-elle coordonnée ?
Disons qu’elle est en cours de coordination. Si, avec les intercommunalités, le mouvement est engagé, c’est moins avancé avec les régions. Quant à l’État, il doit se mettre en position de co-construction, il faut un partenariat qui ne mette aucun des échelons au-dessus des autres.