Île-de-France : Paris, première ville au monde à disposer d’une météo du carbone
La ville de Paris s’est également fixée comme objectif d’être neutre en carbone à l’horizon 2040. Problème, comment suivre l’évolution des rejets carbonés quasi en temps réel, pour mesurer le bien-fondé des actions ? Jusqu’alors, par le calcul, avec des marges d’erreur de 20 % à 30 %… sans oublier un certain décalage dans le recueil des données ; le dernier « bilan carbone » de Paris, publié en 2016, portait sur les émissions de 2014. « Des bilans carbone tous les 5 ans, ce n’est plus satisfaisant, il faut de la donnée plus réactive », a plaidé Célia Blauel, adjointe à la Transition écologique à la mairie de Paris. Un outil ad hoc était devenu nécessaire. C’est désormais fait. La start-up Origins.earth a lancé en octobre dernier sur le territoire de Paris un dispositif de suivi et de modélisation des émissions de carbone, permettant de mesurer leur évolution semaine après semaine. Un service de « météo du carbone » dont les bulletins seront hebdomadaires et qui seront accessibles au public. Chaque message permettra de savoir où en est la ville par rapport à l’objectif que la municipalité s’est fixée pour 2040. Pour ce faire, la start-up s’est associée avec le Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), le groupe Suez Environnement et l’Organisation météorologique mondiale. Les données permettant d’établir ces bulletins remontent de 10 capteurs (bientôt 17) de haute précision implantés par le LSCE intra et extra-muros. Les facteurs d’émissions de CO2 et leur variabilité sont pris en compte quartier par quartier. Ces données sont couplées aux données météorologiques, sans oublier des données dynamiques du territoire (mobilité, habitat, industries, bâtiments publics…). D’ores et déjà, d’autres grandes villes regardent attentivement le dispositif.