Questions à… Julie Purdue, déléguée générale adjointe de l’association AMORCE
Comment AMORCE aide-t-elle les collectivités locales à faciliter la transition écologique ?
AMORCE est le premier réseau en matière de transition écologique, avec un scope qui englobe les déchets, l’énergie et l’eau. Nous sommes une plateforme d’échanges et de dialogue pour les collectivités locales. Notre action consiste d’abord à animer ce réseau, recenser les bonnes pratiques et que les collectivités locales les partagent. Au national, notre rôle est de porter la voix des collectivités locales auprès des pouvoirs publics, à partir des retours d’expérience. C’est ce que nous avons fait par exemple à l’occasion des groupes de travail initiés par le ministère de la Transition écologique et solidaire sur la chaleur renouvelable, en portant la moitié des 25 mesures présentées dans le plan de relance en la matière.
Le plan de relance post-Covid-19 ouvre-t-il une perspective ?
Il permet de constater la nécessité de renforcer les filières nationales pour augmenter l’autonomie. Les acteurs territoriaux ont montré qu’ils étaient indispensables, via les services publics assurés par les collectivités. Les services publics, largement sollicités, ont plutôt bien fonctionné, sans rupture de service et pourront être des acteurs majeurs de la relance en contribuant à la résilience et à l’autonomie de l’économie française en réduisant notre consommation énergétique et donc notre dépendance aux énergies fossiles, en développant des filières locales de production d’énergie et en créant de l’activité grâce à la rénovation énergétique. Si l’on s’en donne les moyens, nous pouvons relever ensemble le défi, notamment en affectant directement a minima 5 milliards d’euros sur les 9 milliards issus de la fiscalité carbone pour la transition écologique.