Vers la fin de l’horloge biologique : l’autoconservation des ovocytes
Dépasser les limites de l’horloge biologique : voilà la promesse de la technique de vitrification des ovocytes (cellules reproductrices féminines), qui les fige dans le temps. Conservés à -196°C, ils pourront être décongelés plus tard pour une grossesse par AMP. Jusqu’à maintenant, la technique était autorisée pour les femmes dont la fertilité était menacée par une maladie, et celles ayant fait un don d’ovocytes. La nouvelle loi bioéthique l’ouvre à toutes. À partir d’un âge fixé par décret (autour de 30 ans), elles pourront stocker leurs ovocytes avant la chute drastique de leur fertilité, autour de 35 ans. La sécurité sociale remboursera le prélèvement (entre 3 000 et 6 000 euros), le coût de conservation (une centaine d’euros par an) étant à leur charge. Un moyen de faire face à la demande croissante, à laquelle sont confrontés les gynécologues, de femmes désirant un enfant sur le tard. L’âge de la première grossesse ne cesse de reculer : 31 ans, et 34 ans dans les centres urbains. En cause, l’allongement des études, les carrières féminines, la méconnaissance de l’horloge biologique, mais aussi une fragilité des couples qui laisse beaucoup de femmes seules à 35 ans. L’idée est donc de gagner du temps.