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Tenir compte des besoins psychologiques de l’enfant

#Innovation-Sciences 15/09/2020
  • Enjeux et tendances
Révision des lois bioéthiques : La procréation demain

 

Les débats sur les techniques de procréation « ne parlent jamais de l’enfant, il est uniquement question de l’adulte, regrette la psychanalyste et pédopsychiatre Myriam Szejer. Car l’enfant ne parle pas, on peut facilement l’oublier ». Que sait-on de ses besoins ? Premier consensus : « Il y a un besoin profond de savoir d’où on vient, de connaître son origine », constate Myriam Szejer. Un besoin ignoré il y a 40 ans lorsque a été institué l’anonymat du donneur de gamètes.

« Un besoin profond de connaître son origine ».

Devenus adultes, certains enfants nés du don ont révélé leur douloureuse quête identitaire, et obtenu gain de cause puisque la nouvelle loi bioéthique donne accès à l’identité du donneur à la majorité de l’enfant. Mais pour le pédopsychiatre Pierre Lévy-Soussan, ce besoin de penser son origine dépasse la seule connaissance du donneur biologique. Il relève davantage de la capacité à réellement se penser comme venant d’un couple, et donc à se considérer comme « fille/fils de ». Un cheminement qui serait plus compliqué lorsque l’on naît d’une AMP. Car il faut d’abord que les parents se considèrent eux-mêmes comme « père » et « mère ». Or « il arrive que certains ne parviennent pas à transformer l’enfant de la science en leur enfant, empêchant alors ce dernier de se transformer en fils ou fille », constate-t-il, ajoutant que pour un enfant, « visualiser la scène de son origine dans un laboratoire peut être difficile ». Un constat qui ne fait pas l’unanimité chez les spécialistes du psychisme enfantin, dont beaucoup soutiennent que la levée de l’anonymat du donneur suffit à combler le besoin de connaître son origine.

L’altérité, essentielle à l’éducation

Autre besoin : « La plupart des psychologues et psychiatres avancent qu’il est bénéfique qu’il y ait un tiers dans l’éducation d’un enfant, afin d’éviter la fusion », relève Myriam Szejer, qui a repéré chez les mères seules « une grande fragilité et une culpabilité de ne pas avoir donné de père à l’enfant. Cette anxiété a un impact sur leur manière de s’occuper de leur enfant : elles ont des idéaux pédagogiques démesurés », relève-t-elle, se disant réservée sur l’ouverture de l’AMP aux femmes seules prévue par la nouvelle loi bioéthique. Pour accompagner la mère, ce rôle de tiers « peut être porté par une femme ou par un homme », selon elle. Un enfant n’aurait donc pas automatiquement besoin d’une figure paternelle.

Peut-on se passer d’un père ?

La question fait débat. Ainsi, l’Académie de médecine affirme que « la conception délibérée d’un enfant privé de père n’est pas sans risque pour son développement psychologique et son épanouissement ». Pourtant, plusieurs études prouvent le contraire : l’absence de père dans les familles homoparentales de femmes ne poserait aucun problème. Des études « pas convaincantes » autant « au plan méthodologique » qu’« en nombre de cas et en durée d’observation sur des enfants n’ayant pas toujours atteint l’âge des questions existentielles », rétorque l’Académie. La question reste donc ouverte… Face à l’incertitude, l’Académie de médecine soutient un « principe de précaution ». Une prudence partagée par Pierre Lévy-Soussan : « La science ne doit pas aller trop loin dans la modification des paramètres de la filiation, sinon l’enfant paiera. »

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