Inde : Mère à 75 ans : des maternités record qui posent question
Les techniques procréatives repoussent toujours plus loin les limites naturelles. Exemple – extrême – en Inde où une femme de 75 ans a donné naissance à deux jumelles, grâce à une FIV en octobre dernier, établissant un nouveau record.
Les grossesses sont risquées après 50 ans.
L’ovule viendrait d’une donneuse et le sperme de son époux, âgé de 82 ans. Jusqu’ici le record était également détenu par une indienne de 72 ans devenue mère en 2016. Cette réalité fait réagir plusieurs médecins, interrogés par The Times of India : « Quand ces enfants auront 20 ans, les parents pourraient mourir ou être trop vieux pour s’en occuper », souligne par exemple le docteur Kamini Rao, fondatrice d’un centre de FIV qui n’accepte pas les demandes de femmes de plus de 50 ans. Spécialiste de la fécondation in vitro à l’hôpital Sir Ganga Ram, le docteur Abha Majumdar rappelle aussi que le corps humain n’est pas censé procréer après 50 ans. « Mais beaucoup de cliniques procèdent à une FIV en stimulant l’utérus par une thérapie de remplacement d’hormones et en utilisant le don d’ovocytes », partage le médecin. Hypertension artérielle, dysfonctionnement thyroïdien, diabète gestationnel… : les grossesses très tardives, c’est-à-dire après 50 ans, sont risquées pour la mère comme pour l’enfant. En France, la loi de bioéthique réserve l’AMP aux hommes et femmes « en âge de procréer ». Un flou qui laisse seuls juges les médecins… Néanmoins, la Sécurité sociale de son côté prend en charge les démarches jusqu’aux 43 ans de la femme.