Exploiter de nouvelles ressources
De nouvelles techniques permettant de fabriquer de l’eau douce à partir d’eaux usées, d’eau de mer et même d’air ne cessent d’apparaître.
• La startup montpelliéraine NXO engineering utilise des microalgues et des bactéries destinées à des stations d’épuration « à énergie positive ». Le biométhane produit divise la consommation d’énergie des techniques traditionnelles d’assainissement par huit. Séparée de la biomasse, l’eau ainsi traitée, conforme aux normes de qualité A, peut être réutilisée pour arroser les espaces verts ou les rues.
• Le navire Odeep One a été imaginé par Régis Révilliod, ingénieur et ancien de la marine marchande, devenu spécialiste en ingénierie industrielle et offshore. Son projet : pomper, traiter, embouteiller et commercialiser de l’eau de mer rendue potable. Elle doit pour cela être prélevée loin des côtes et de toute pollution, et à une profondeur d’au moins 300 mètres garantissant, d’après lui, l’absence de bactéries grâce à l’obscurité et une basse température. Pompée à 6 degrés, l’eau circule pour refroidir le bateau avant d‘être filtrée, purifiée et désalinisée grâce à un procédé d’extraction du chlorure de sodium qui demeure confidentiel.
• La startup israélienne Watergen, récompensée du prix « Tech for a better world» lors du Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas en 2019, transforme l’air en eau. A condition que le taux d’humidité dans l’air soit d’au moins 30%, ses générateurs capturent l’air, le nettoient, puis le condensent jusqu’à la bonne température pour obtenir de l’eau, qui est ensuite refroidie et filtrée. Ils sont capables de produire jusqu’à 5 000 litres d’eau potable par jour, soit les besoins de base d’environ 170 personnes, selon les recommandations de l’OMS.