Chercheurs et startups rivalisent d’imagination pour améliorer la qualité de l’eau
Suppression des polluants à la source, nouveaux modes de détection et de traitement, économies ou production d’eau à partir de nouvelles sources… Les innovations sont légion.
Détecter et réparer les pollutions
Identifier les pollutions est le premier pas de la lutte contre la pollution en milieu naturel. Plusieurs techniques émergentes permettent ensuite d’y remédier
• La Française Myriad Lab a mis au point une technologie innovante d’imagerie de particules nanométriques issue des travaux de l’Institut Langevin, spécialisé dans les technologies optiques et ultrasonores pour les sciences du vivant. Le procédé a notamment été utilisé pour répertorier les virus présents dans les échantillons d’eau de mer récoltés lors de l’expédition Tara Océans de 2013.
• Des chercheurs de l’université de Toronto (Canada) ont développé une nouvelle sorte d’éponge moléculaire en polyuréthane complété de silicone nanocristallin, capable de capturer en 10 minutes plus de 92% des résidus dans l’eau, dont les gouttes de pétrole dans l’océan.
• L’université de Hull (Royaume-Uni) affirme que les graines de pollen seraient capables, comme autant de microscopiques éponges, d’absorber des substances toxiques dans les eaux polluées. Des modifications de surface permettraient de cibler certains polluants. Grâce à de l’oxyde de fer, le phosphate de l’eau pourrait être transformé en phosphate de fer insoluble.
• L’Institut national de la recherche scientifique (INRS) a inventé un procédé capable de dégrader l’atrazine, l’un des pesticides les plus utilisés, que les traitements traditionnels ne parviennent pas à dégrader efficacement et qui se retrouve jusque dans l’eau potable. Les chercheurs ont optimisé la photo-électro-catalyse (PEC), fonctionnant à l’aide de deux photo-électrodes portant des charges opposées et générant des radicaux libres capables de dégrader les molécules d’atrazine.