Le placement : une alternative à l’incarcération
Les années 1970 et 1980 ont connu la fermeture progressive des grands établissements de type IPES (institution publique d’éducation surveillée). Parallèlement ouvraient des centres de petite taille construits sur le modèle des foyers de jeunes travailleurs devant permettre une meilleure individualisation.
Aller vers une meilleure répartition géographique des centres.
Mais de nouveaux établissements au cadre plus contraignant ont vu le jour au milieu des années 1990 : les unités à encadrement éducatif renforcé (UEER) devenues en 1998 les centres éducatifs renforcés (CER). Ces structures accueillent, sur des sessions de courte durée de trois à six mois, un petit nombre de mineurs (entre 5 et 9) connus pour des actes de délinquance répétés. Les centres éducatifs fermés (CEF) ont quant à eux été créés par la loi du 9 septembre 2002 pour accueillir en alternative à l’incarcération des mineurs multirécidivistes. Leur capacité d’accueil est plafonnée à 12 mineurs. Le secteur public et le secteur associatif gérant ces structures rencontrent les mêmes difficultés de recrutement : les éducateurs les plus expérimentés faisant le choix du milieu ouvert. La sortie des CEF comme des CER reste très liée aux capacités de maintenir des liens avec le milieu naturel du mineur et avec sa famille. Des recommandations vont donc dans le sens d’une meilleure répartition géographique des lieux d’implantation. Le 27 septembre 2018, le ministère de la Justice a présenté le programme de création de 20 nouveaux centres éducatifs fermés (CEF), complétant les 51 déjà en activité.