Île-de-France : « Une mesure alternative qui fait l’unanimité »
« La mesure de réparation fait l’unanimité auprès de tous les acteurs concernés. La plupart des jeunes ainsi pris en charge rentrent dans le rang, il y a très peu de récidive », déclare d’emblée Samir Lamouri, directeur de MARS95, seule association du Val d’Oise à assurer un service de réparation pénale habilité par la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). La « mesure ou activité d’aide ou de réparation pénale », dite « mesure de réparation », a été intégrée en 1993 dans l’ordonnance du 2 février 1945. Elle vise à éviter la récidive pour les primo-délinquants. Cette réponse éducative et restaurative donne l’occasion au jeune d’apporter une contribution positive à la société en réparant directement les conséquences de son acte auprès de la victime ou en participant à une activité d’intérêt général (action en faveur d’une collectivité, d’une association ou de la victime, réflexion suivie d’un écrit ou exposé devant le tribunal…). « À l’explosion du nombre des mesures de réparation pénale ne répond malheureusement pas la mise à disposition de moyens suffisants pour accueillir ces jeunes. Les délais de traitement sont souvent beaucoup trop longs », regrette Samir Lamouri, dont l’association suit 190 mineurs par an via ce type de mesures. Avec moins de 1 000 euros par mesure pris en charge par le ministère de la Justice, le directeur de MARS 95 a du mal à étoffer ses équipes qui ne comptent que deux éducateurs à temps plein.