Bourgogne-Franche-Comté : « Des mesures adaptées aux situations individuelles »
En mai 2018, Nicole Belloubet, garde des Sceaux et ministre de la Justice, participait à une réunion de travail organisée par la mairie de Joigny, dans l’Yonne. Bernard Moraine, le maire Divers Gauche de cette commune de 10 000 habitants, lui faisait alors remarquer les difficultés rencontrées par les élus locaux du fait du manque d’échange d’informations entre les différentes institutions locales ayant à gérer la délinquance des mineurs. La ministre lui propose dans la foulée de créer un groupe local de traitement de la délinquance (GLTD). Trois mois plus tard, l’instance est créée à l’initiative de la procureure d’Auxerre qui, depuis, réunit tous les trimestres une douzaine d’acteurs locaux : mairie, gendarmerie, services sociaux, Éducation nationale, bailleurs sociaux… Chaque réunion est l’occasion de faire le point sur 15 à 20 cas – des mineurs pour l’essentiel – afin de mettre en place des mesures adéquates (accompagnement scolaire, chantiers « jeunes » pendant les vacances scolaires, suivi social des familles…). « Contrairement au CLSPD, le groupe local de traitement de la délinquance œuvre à la mise en place de mesures concrètes sur le terrain et adaptées aux situations individuelles », estime Bernard Moraine qui a pu constater l’efficacité d’une meilleure communication entre les différents services : « Grâce à un suivi particulier, les deux tiers des cas que nous suivons ont été une réussite. »