Etudes prospectives, appels à projets, plans régionaux… La filière de l’hydrogène voit loin
En juin 2018, le ministère de la Transition écologique et solidaire a annoncé la mise en œuvre d’un plan national de déploiement de l’hydrogène, pour la création d’une filière française décarbonée, le stockage des énergies renouvelables et le développement de solutions zéro émission pour les transports. Dans le cadre de la PPE, l’Ademe cible 5 000 véhicules utilitaires légers, 200 véhicules lourds et 100 stations alimentées en hydrogène local à l’horizon 2023. Plusieurs régions s’emparent du sujet, dont l’Occitanie, qui a voté un plan 2019-2030 de 150 millions d’euros, avec par exemple l’acquisition de 3 rames de train à hydrogène Régiolis, la réalisation de 20 stations de production/distribution d’hydrogène vert, la construction d’une usine de production d’hydrogène à Port-la-Nouvelle (Aude) et de deux électrolyseurs industriels (Hyport). De son côté, l’Etat a lancé en 2019 un autre appel à projets, « Production et fourniture d’hydrogène décarboné pour des consommateurs industriels », doté de 50 millions d’euros. Une étude prospective intitulée « Développons l’hydrogène pour l’économie française », portée par dix entreprises de la filière, l’AFHYPAC (Association française pour l’hydrogène et les piles à combustible) et le CEA, estime que ce secteur d’activité pourrait peser en France, à l’horizon 2030, 40 000 emplois.