Mobilités intermédiaires : La Fabrique de la Cité trouve les clés pour sortir de sa voiture
Trouver des solutions pour décarboner les déplacements compris entre 10 et 100 km. C’est l’un des sujets d’étude de La Fabrique de la Cité, think tank créé par Vinci. « Pour les déplacements inférieurs à 10 km, il existe le bus, le métro, le vélo… Pour ceux qui dépassent les 100 km, il y a le train, le covoiturage ou les cars interurbains », détaille Camille Combe, chargé de mission Mobilités. Et entre 10 et 100 km ? Les TER, jugés trop défaillants. Or, les trajets quotidiens des Français augmentent, atteignant 29,2 km.
Interconnexions, confort, titre unique de transport
Les travaux du think tank identifient trois axes. Tout d’abord, l’interconnexion entre différents modes – routier et ferré notamment. « Il est souvent impossible d’abandonner sa voiture sur certains trajets. Il faut retravailler des réseaux, qui ont été construits de façon indépendante. » Les parcs relais ont une capacité insuffisante, et sont situés trop en amont des zones de congestion. « Or, les automobilistes qui ont déjà subi des bouchons se disent « je vais finir en voiture ». » Le think tank préconise la création de lignes de bus à haute fréquence aux heures de pointe, reliant, via des voies réservées, des parkings-relais situés en amont des bouchons et des gares stratégiques. Briis-sous-Forge (Essonne) est cité en exemple sur ce plan. « Cela suppose des aménagements. La LOM ouvre la possibilité aux élus de réserver des voies », précise Camille Combe. Autre point : le confort. Devoir marcher 5 mn, le long d’une route, pour rejoindre une gare depuis un parking, n’incite en effet guère au report modal… Enfin, la création de système de tarification unique doit être généralisée, Ile-de-France Mobilités étant la référence nationale dans ce domaine – une seule autorité organisatrice à l’échelle d’une région.