QUESTIONS À… Jean Abèle, secrétaire général de l’AFITF
Comment financer une transition vers les mobilités douces ?
L’ensemble des acteurs sont concernés par le financement : de l’Etat aux particuliers, en passant par les collectivités territoriales et les entreprises. Mais il n’y a pas que la question des moyens financiers. Il faut intégrer aussi l’évolution comportementale, ce qui suppose un accompagnement fort du changement.
Quels sont le rôle et les moyens de l’AFITF pour relever ces défis ?
La LOM prévoit que les crédits déployés par l’AFITF s’élèveront à 13,7 Md€ sur la période 2019-2023, ce qui représente une augmentation de crédits de 40% sur 5 ans, par rapport aux mêmes périodes précédentes. Pour plus de moitié, ces crédits concerneront les alternatives aux modes routiers : le ferroviaire (en complément des investissements en propre de la SNCF), le fluvial, les transports en commun d’agglomération et les continuités cyclables. Dans la plupart des cas, l’action de l’agence s’inscrit en cofinancement.
L’échelon local va-t-il monter en puissance ?
Oui. On constate que les initiatives locales de portage des projets se multiplient, ce qui peut renforcer l’adéquation aux besoins et l’adhésion aux projets. Ceci peut aussi se traduire par la mise en place de sociétés de projet sous forme d’établissements publics locaux, comme le permet la LOM et à l’instar de celle mise en place pour le canal Seine-Nord-Europe. Un certain nombre de collectivités y réfléchissent, pour les LGV Bordeaux-Toulouse ou Montpellier-Perpignan, par exemple. Mais la question-clef reste le bouclage des financements.