Les PME* appelés à monter en puissance
Ne dites plus Plans de déplacements d’entreprise, mais « Plans de mobilité employeurs » (PME, nouvelle appellation suite à la LOM). Petit rappel : depuis le 1er janvier 2018, les entreprises de plus de 100 collaborateurs doivent réaliser ce document. En juin 2019, ce seuil a été abaissé par la LOM aux établissements de plus de 50 salariés. Des accords devront être trouvés sur la manière dont les employeurs s’engagent : aménagements d’horaire ou d’équipe, télétravail, facilitation de l’usage du vélo ou du covoiturage, prise en charge d’une partie des frais…
A Lyon, un PMIE va verdir la desserte de Gerland, comptant 30 000 salariés.
En l’absence d’accord, les entreprises ont l’obligation d’établir un PME. « Jusqu’à présent, les sanctions ont été légères. Mais l’Ademe va probablement durcir le ton, avec le retrait de son soutien technique et financier, en cas de non-respect de cette obligation », estime Gilles Allard, président de l’Association des directeurs immobiliers. A Lyon, un PMIE (plan de mobilité inter-entreprises) est à l’étude, dans le quartier Gerland : il cible une zone d’activités de quelque 30 000 salariés. « Une voie est réservée aux lignes de bus et aux covoitureurs, c’est un message fort envoyé aux entreprises et aux salariés », relève Christophe Geourjon, animateur groupe de travail Mobilité au Clé 7. Plusieurs autres pistes sont explorées : mise en place de navettes de bus dans la zone, aménagement de liaisons cyclables qui font actuellement défaut, pour une meilleure desserte à partir de la station de métro, reprise des cheminements piétons, liaisons en trottinette (sans free floating)… Avec un seul objectif : « Lutter contre l’autosolisme. »
* Plans de mobilité employeurs