Tallano Technologie capte les particules des freins
On le sait peu : les plaquettes de frein émettent des particules fines et ultrafines très nocives. Et en masse : 30 milligrammes de particules par kilomètre pour un véhicule moyen, soit six fois plus qu’un moteur. Or, c’est en ville, à portée de piétons, que les freinages sont les plus fréquents, qu’il s’agisse de voitures, de bus, de camions, de métros ou de trains.
7 années de développement et 18 dépôts de brevets.
Après sept ans de développement, Tallano (10 salariés, Boulogne-Billancourt) a mis au point un système intégré à la plaquette de frein, qui aspire directement les particules, avant leur libération dans l’air. « La technologie est composée d’une petite turbine, équipée d’un filtre. Elle a fait l’objet de 18 dépôts de brevets dans 12 pays », précise Christophe Rocca-Serra, PDG. Les filtres sont changés tous les 30 000 km ou tous les deux ans, « le but étant de ne pas imposer de maintenance supplémentaire aux constructeurs ». Tallano garantit une captation de 85% à 90% des particules. Cette société d’ingénierie, qui a déjà levé 7,9 millions d’euros (en 2016 et 2019) travaille avec 5 constructeurs automobiles. La future norme Euro 7, prévue pour 2025, offre de belles perspectives : « elle devrait prendre en compte l’ensemble des émissions d’un véhicule, dont celles des freins », indique le dirigeant. Pour le transport ferroviaire, la technologie commence son déploiement sur des trains SNCF, avec l’appui financier de la région Ile-de-France.