QUESTIONS À…. Gilles Allard, président de l’ADI (Association des directeurs immobiliers)
L’accessibilité d’un site devient-elle un élément décisif dans le choix d’implantation d’un siège social ou d’un centre R&D ?
Oui. 93% des décideurs considèrent que c’est un critère décisif. Les transports en commun sont regardés en premier. Suivent les mobilités vertes (vélos, marche, trottinettes). Cela permet aussi de renforcer l’image de l’entreprise, sa politique RSE, et d’avoir accès aux talents et aux jeunes collaborateurs, qui tiennent à pouvoir se rendre au travail de manière rapide et sans stress et sont sensibles aux questions environnementales. Il y a aussi un aspect santé et sécurité : moins de distance à parcourir et davantage de mobilités douces, c’est moins de risque d’accident, moins de pollution et plus de bien-être.
Comment évaluer la mobilité dans l’attractivité d’un territoire ?
L’ADI et EY viennent justement de livrer une étude portant sur l’impact de la mobilité dans l’attractivité des territoires. Il s’agit de déterminer les critères objectifs d’implantation, pour les entreprises. Parmi les critères qui émergent, on note que la RSE et le caractère « responsable » du développement d’un territoire sont de plus en plus centraux dans la prise de décision des dirigeants.
Quelle idée-force ressort de cette étude ?
La mobilité est un élément de plus en plus important dans l’attractivité des territoires. Un exemple : un bâtiment performant d’un point de vue énergétique et acoustique, avec des pompes à chaleur dernière génération, ne fait pas sens s’il est difficilement accessible, autrement que par la voiture. L’accessibilité d’un immeuble d’entreprise fait partie de sa performance. Les entreprises et les labels de certification de la performance commencent à le prendre en compte.